
Jessica Bossis | Photographe
Photographe depuis plus de quinze ans, le second plan est mon refuge, suffisamment en retrait pour observer, assez proche pour ressentir.

Guidée par l’observation et la sensibilité, j’aime pouvoir mettre en lumière la beauté de la nature. Autodidacte, j’ai commencé en pratiquant régulièrement et en observant longuement. Je ne cherche pas à mettre en scène, je compose avec ce que la nature décide de m’offrir.
« La photographie est un voyage intime, où chaque déclenchement révèle un fragment de mon âme. »
Je l’ai compris bien plus tard. Au fil de mes voyages et d’un cheminement personnel, la photographie est devenue ma manière d’exister et de me révéler au monde. À mon rythme, j’offre aux regards des autres des morceaux encore fragiles d’une personnalité qui se cherche, se découvre, et se construit un peu plus à chaque image et à chaque retour de voyage.


« La photographie ne me dévoile pas toujours à travers l’image, elle me révèle aussi dans le voyage que j’entreprends pour la créer. »
Un jour, un déclic. Pas celui du déclencheur, mais celui du cœur.
On croit souvent que la peur freine, mais ce sont justement les miennes qui m’ont poussée à partir, peur de regretter, de ne pas essayer, de passer à côté de ma vie. Plus elles grandissaient, plus je ressentais l’urgence de partir. Certaines peurs paralysent, d’autres nous propulsent.

2019 : L’Islande – Mon premier voyage en solitaire. 28 jours à travers le pays, une véritable initiation au voyage en autonomie. Dans mon petit Kangoo : un matelas, une popote, un chauffage… et c’était parti ! Une aventure qui m’a laissé le goût du « je ne peux pas m’arrêter là ».
2020-2023 : La Thaïlande, le Cambodge, puis l’Australie – Mon plus long périple à ce jour : trois années de voyage à la rencontre de nouvelles cultures, de nouveaux paysages… et de moi-même.

La « Vanlife » comme on l’appelle, est mon moyen de voyage préféré car il m’offre tout ce dont j’ai besoin : la liberté, l’autonomie, l’indépendance et le confort.
Après trois ans d’aventure sur les routes australiennes à bord de mon Toyota HiAce, plus de 46 000 km parcourus d’un bout à l’autre du pays, c’est une ouverture sur le monde dont je ne pourrais plus me passer.


VERSEAU
| Indépendante, Rêveuse, Solitaire
Indépendante, souvent dans ma bulle, j’ai toujours eu besoin de solitude pour créer, penser et me ressourcer. Je choisis les liens qui m’enrichissent, mais mon équilibre se construit dans cet espace intérieur où je rêve, j’imagine, je réinvente… parfois un peu trop car je suis de celles pour qui la pensée déborde.

Mon monde intérieur est riche, parfois même plus stimulant que la réalité. La photographie m’aide à vivre l’instant : elle m’ancre, me ramène au présent et me fais lâcher-prise. C’est face à la nature que je m’y autorise, ne pouvant être nulle part ailleurs qu’ici, à observer, à ressentir. De nature solitaire, je n’ai aucun problème à faire les choses seule, c’est même ce que je fais le plus souvent. La liberté est au cœur de tout ce que je fais.

Mon art — la photographie de voyage et de nature — ne me rapporte peut-être rien pour l’instant, mais il m’apporte énormément : un sens, une présence, une manière d’être au monde. Et je crois que c’est, avant tout, ça qui fait l’âme d’une artiste.

« Dans l’art minimaliste, chaque détail compte. C’est un art délicat et minutieux où la subtilité et l’élégance s’entrelacent, laissant libre cours à l’imagination et à la rêverie. »
ARTISTE MINIMALISTE
| L’art d’être riche de peu
Le minimalisme a progressivement conquis mon cœur.
J’aime l’idée que quelques mots puissent suffire à exprimer de grandes choses. C’est exactement ce que je cherche à faire en photographie. Seul l’essentiel est mis en lumière, révélant parfois des détails souvent jugés insignifiants.

Le contraste entre mon esprit débordant et mon besoin de simplicité s’y relie naturellement. Dans l’art minimaliste, chaque élément a son importance. Les vides, ces espaces négatifs, pèsent autant que ce qui est montré. Pour moi, c’est dans ce silence que tout prend forme. Sans la solitude qui m’offre ce silence, cet art n’aurait peut-être jamais trouvé sa place dans ma vie.
Le minimalisme dépasse le cadre de mon art, c’est un véritable mode de vie. Il m’invite à revenir à l’essentiel, non seulement dans mon travail, mais aussi dans ma vie quotidienne, et m’apprend à vivre avec peu, mais avec tout ce qui me suffit.




« L’écriture : ce voyage vers l’inconnu, à la découverte de soi. »

L’écriture |
Noir sur blanc, c’est par le biais de l’écriture que je pousse mes discours, mes pensées, mes idées au bout de ce que la parole m’empêche parfois d’exprimer. En me tournant vers une écriture plus profonde c’est au fil des mots que je retrouve ma place, celle que le tumulte de la vie semble avoir cachée.
Mieux me connaître à travers l’écriture, est un pas de plus vers ce que je cherche véritablement à exprimer aux yeux du monde.

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, merci.
Merci d’avoir pris le temps de me découvrir et d’explorer un bout de mon univers.